Fernand Baldensperger (1871-1958)

Père fondateur de la littérature comparée, Fernand Baldensperger est né à Saint-Dié en 1871 d’un père fabricant de tissus dont la famille était venue de Suisse en Alsace au XVIIIe siècle.

autobiographie Baldensperger 2

Après des études à l'école primaire puis au collège à Saint-Dié, il poursuit sa scolarité au lycée Louis Le Grand à Paris, puis à l'Université de Nancy. Il enseignera dans cette dernière de 1894 à 1900 après avoir effectué son service militaire.

Sa carrière universitaire lancée, il sera ensuite professeur à l'université de Lyon jusqu’en 1910, puis à la Sorbonne où il donne le premier cours de littérature moderne comparée.

La disparition tragique de sa fille aînée, en avril 1922, fait qu’il devient distant du foyer et chaque année il consacre une partie de son temps à de conférences en Amérique et au Moyen Orient. 

L’Amérique lui tendant les bras, il part enseigner – en 1935 – à l’université d’Harvard à Boston, puis à l'université de Californie à Los Angeles.

Il rentre en France en 1945 et continue à collaborer à la Revue de Littérature comparée qu’il avait fondée en 1921 aux côtés de Paul Hazard.

Spécialiste de Goethe et d’Alfred de Vigny, il publie également des recueils de poésie sous le pseudonyme de Fernand Baldenne.

Ex libris BaldenspergerTrès attaché aux Vosges – dont il écrira les Contes et récits – il a toujours conservé la maison de famille à Saint-Dié. Lorsqu’il s’en défait en 1955, il lègue à la bibliothèque les 5000 volumes contenus dans ce lieu.

Chaque ouvrage de cette collection est affublé d’un ex libris – dessiné par l’artiste lorrain Albert Ohl des Marais – sur lequel un chemin part d’une demeure vosgienne et semble attirée par des gratte-ciels new-yorkais.

Cette collection s’est agrandie en 2021 par un don d’archives (notes et correspondances) offertes par la famille.