La numérisation de leurs collections patrimoniales constitue un véritable enjeu d’actualité pour les bibliothèques. À l’heure du numérique, elles disposent désormais d’outils pour faciliter l’accès à leurs documents (certains parfois très fragiles) et les faire connaître plus largement à un public local mais aussi à des chercheurs nationaux ou étrangers, tout en participant à la préservation du patrimoine écrit.
La médiathèque de la Boussole de Saint-Dié s’inscrit pleinement dans cette démarche avec la numérisation et la mise en ligne de l’intégralité de ses plaques de verre d’Adolphe Weick. Elles sont consultables librement sur la bibliothèque numérique du Sillon Lorrain, Limédia Galeries : https://galeries.limedia.fr/
Qui est Adolphe Weick ?
La médiathèque de la Boussole de Saint-Dié conserve près de 6 000 plaques de verre du photographe-libraire-éditeur Adolphe Weick (1861-1915). Issu d’une famille alsacienne, il s’installe à Saint-Dié où il acquiert l’imprimerie-papeterie de Charles Ensfelder en 1890. Dès lors, il mène un « Tour des Vosges » au cours duquel il prend des clichés des points remarquables, villes et villages vosgiens au tournant des XIXe-XXe siècles. Retrouvez l’histoire du fonds Weick de la médiathèque : https://escales.saint-die-des-vosges.fr/patrimoine/les-collections/fonds-weick
Qu’est-ce qu’une plaque de verre ?
Technique photographique apparue vers 1850, les plaques de verre sont des supports photographiques recouverts d’une émulsion sensible à la lumière. La couche sensible est constituée de sels d’argent mélangés à une substance qui adhère au support en verre. Cette substance, ou liant, est différente suivant l’époque : on commence par utiliser l’albumine et le collodion dans les années 1850 puis la gélatine dans les années 1880. Cette dernière, utilisée notamment par Adolphe Weick, permet une sensibilité accrue, une utilisation plus simple ainsi qu’une meilleure conservation.
Cette évolution technique a été créée par le photographe et physicien anglais Richard Leach Maddox puis a été grandement améliorée par les frères Lumière. La plaque de verre, découpée au format souhaité et enduite d’une couche sensible composée de gélatine et de sels d’argent, est insérée dans l’appareil photographique. C’est sur cette couche sensible qu’est « fixée » l’image prise par l’appareil. Ce procédé a permis la diffusion des plaques de verre en grand nombre et à un large public. Il est encore en usage jusque dans les années 1950.
Les plaques de verre conservées à la Boussole
Une plaque de verre est un support très fragile qui demande certaines précautions de manipulation et de conservation : elle est manipulée toujours délicatement et avec des gants pour ne pas laisser de traces sur le verre. L’ensemble des plaques conservées à la Boussole sont dans des boîtes sur mesure et plongées dans le noir pour éviter que la lumière ne dégrade le cliché.
Retrouvez les photographies d’Adolphe Weick dans l’exposition Voyage en cartes postales du 31 octobre 2025 au 28 janvier 2026 en Boîte au Trésor, au 1er étage de la médiathèque de la Boussole. Venez y découvrir d’anciennes photographies illustrant des points de vue remarquables du territoire mais aussi des lieux emblématiques des communes vosgiennes dans le cadre des Nuits de la lecture sur le thème « Villes et campagnes » les 23 et 24 janvier 2026 dans le réseau Escales.
