Collection de plaques de verre
Né à Strasbourg en 1861, Adolphe Weick quitte l’Alsace annexée avec sa famille en 1871. Comme pour beaucoup de ses compatriotes, la famille se fixera dans les Vosges.
Il acquiert à Saint-Dié l’imprimerie-papeterie de Charles Ensfelder, fondée en 1833, et dès 1894 il se lance dans l’édition de cartes postales : vues de Saint-Dié et de Lorraine, puis d’autres régions.
En outre, il publie des albums-souvenirs de manifestations locales : fêtes de musique, fêtes franco-américaines de Saint-Dié en 1911, congrès des sapeurs-pompiers, etc.,
Adolphe Weick décède en 1915, touché par un éclat d’obus lors du bombardement de Saint-Dié alors qu’il se rendait à son magasin.
A son décès, son fils Adolphe Weick (1890-1970) prend la succession comme libraire et éditeur. De 1915 à 1930 il porte à 16 000 le nombre de cartes éditées sous le nom d’A. Weick.
Il est important de noter que la médiathèque de Saint-Dié-des-Vosges est propriétaire depuis 1968 d’une partie de la production d’Adolphe Weick père et fils, donnée par M. Mourot, alors directeur des papeteries Weick (environ 3000 plaques de verre).
Depuis 2016, la ville de Saint-Dié-des-Vosges a acheté aux enchères un fonds d’environ 6000 plaques de verre de l’éditeur de cartes postales Adolphe Weick. On recense environ 760 clichés concernant la ville de Saint-Dié. Le reste du fonds concerne dans son écrasante majorité les localités de l’arrondissement de Saint-Dié, également les Hautes-Vosges et les sports d’hiver.
Compte-tenu des nombreuses destructions dont les Hautes-Vosges ont été victimes durant les deux conflits mondiaux, et particulièrement en 1944, l’intérêt historique et iconographique du fonds Weick est indéniable.
Le travail d’identification et d’inventaire a été mené par le cercle cartophile vosgien, le personnel de la médiathèque ainsi que la Société Philomatique Vosgienne.