Fonds Maxime Alexandre - Escales - Réseau des médiathèques de la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges

Maxime Alexandre (1899-1976)Maxime Alexandre couverture de livre

Maximilian Alexander est né à Wolfisheim dans une famille juive aisée, dont il restera l’unique enfant. L’allemand sera donc la langue apprise à l’école du village. La guerre venue, les parents de Maxime Alexandre quittent l’Alsace pour la Suisse. Ils envoient leur fils à l’université de Lausanne où il fera des études de philosophie, de sociologie et de français. Séduit par la technique de l’écriture automatique expérimentée par les surréalistes, il se lance à corps perdu dans la composition de son premier texte français : Liberté chérie.

Comme la plupart de ses compagnons surréalistes, il connut les épreuves de la vie de soldat en 1939. Il trouvera dans l’écriture la force de survivre. Après cinquante ans il tient régulièrement un journal intime où il note ses rêves, ses moindres faits et gestes et les réflexions que lui inspirent le monde et ses semblables. C’est ainsi que vont se constituer au cours du temps les bases de ses carnets, conservés aujourd’hui dans nos collections. Cela aboutira à la publication du Journal 1951-1975, publié en 1976, année de sa mort.

Saint-Dié ne fut qu’une halte sur la route sinueuse qui, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’avait ramené à Strasbourg. Après un bref retour à Paris où il avait vécu les années enthousiastes du surréalisme, l’espoir de vivre de sa seule plume sera vite déçu. Le poète reprend l’activité d’enseignement qu’il avait exercée sporadiquement depuis 1931 et obtient en 1961 un poste temporaire à Bruyères, puis à Saint-Dié en 1962.

Si la ville de Saint-Dié n’a été pour Maxime Alexandre qu’une brève escale dans son parcours, elle a su s’ouvrir à ce qui lui était le plus précieux : ses documents, photos, peintures et enfin à ses archives littéraires, sa mémoire intime.

La ville a acquis un ensemble de manuscrits, dessins, correspondances et papiers divers conservés par la veuve du poète Maxime Alexandre.

La constitution de ce fonds lié au mouvement surréaliste s’inscrivait dans la complémentarité des collections déjà conservées à Saint-Dié-des-Vosges : notamment les fonds Claire et Yvan Goll et Ernest Gengenbach.

 

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