patrimoine
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L'étudiant Jules Ferry...
L'étudiant Jules Ferry
En cette période de rentrée, découvrez la scolarité de la personnalité qui par ses lois scolaires, a rendu l’école gratuite, laïque et obligatoire.L’école de Jules Ferry n’a pas bouleversé les hiérarchies sociales, mais elle reste le meilleur symbole de ce qui a été la grande et la seule victoire de la gauche depuis la Révolution. La fondation enfin acquise d’un ensemble d’idées et de principes, presque une conception de l’histoire et du monde.
De cette victoire de la démocratie, pacifiquement obtenue, tous les Français en sont encore les fils.Enfant, orphelin à 4 ans, Jules Ferry était imaginatif et rêveur, féru de lectures et de dessin. Authentiquement vosgien par ses défauts comme par ses qualités, son père ne chercha pas à briser ce tempérament « rebelle » mais à le canaliser. Les premières années de Jules jusqu’à son adolescence se déroulèrent dans une atmosphère empreinte de religion.
Au collège de Saint-Dié, où il entra très jeune, il ne connut qu’une longue suite de succès. Toujours en tête de sa classe, son intelligence, son application et sa persévérance étaient citées en exemple.
Le collège de Saint-Dié ne menant pas ses élèves au-delà de la rhétorique, la famille décide de partir pour Strasbourg où Jules est inscrit au Collège Royal. Les résultats sont à la mesure des ambitions du père et de l’intelligence zélée du fils. A 16 ans il obtient brillamment son baccalauréat avant de partir pour Paris s’inscrire en faculté de droit. Le temps consacré aux études ne l’empêche pas d’étudier le dessin que lui enseigne Schuler, un vieux graveur strasbourgeois. Le voici à bonne école pour maîtriser un art qu’il ne cessera de cultiver.
Et la médiathèque ?
La médiathèque de Saint-Dié-des-Vosges reçut, en 1955, en dépôt fait par la Sorbonne une partie des archives personnelles de Jules Ferry. Dans ces archives se trouvent notamment des carnets de notes alors qu’il était étudiant à Strasbourg et à Paris (entre 1846 et 1853). Sont ici présentés des extraits de ces notes issues de cours d’histoire et de cours de droit. On reconnaîtra notamment l’arbre généalogique des rois carolingiens exécuté de la main de Jules Ferry.
Jules Ferry






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Weick numérisé
Weick pérennisé !
La médiathèque de Saint-Dié garde en ses murs près de 9500 photographies sur plaques de verre, anciennes de plus d’un siècle. Ces clichés pris par Adolphe Weick et son fils, constituent le fonds Weick, véritable mine d’or pour qui est désireux de « voir » le passé local, mais pas seulement.
En effet, si la plus grande partie du fonds révèle des paysages et des lieux locaux, des moments de vie quotidienne ou des événements de nos aïeux, il dispose également de clichés capturés ailleurs en France, voire à l’étranger. Ces photographies étaient destinées à alimenter la production de cartes postales d’Adolphe Weick.
Weick


L’importance patrimoniale de ce fonds est indéniable. Sa fragilité l’est tout autant. Et pour cause, du fait de la nature même de son support, la photographie sur plaque de verre nécessite des précautions particulières afin de la préserver. Nombre de ces documents ont disparu, cassés ou irrémédiablement collés entre eux par la pellicule de gélatine photo-sensible.

Les photographies sur plaques de verre sont des supports fragiles
La médiathèque de Saint-Dié a donc numérisé l’ensemble de ce fonds en 2021. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un double objectif : conserver préventivement ces clichés fragiles, tout en facilitant leur visibilité par la population locale. En effet, la consultation d’une photographie sur plaque de verre n’est pas des plus aisée : manipulation avec des gants, images en négatifs, besoin d’un éclairage pour révéler l’image à notre vision, risque de casse et donc de perte d’un patrimoine riche. La numérisation révèle l’image et valorise le fonds tout en le protégeant, car la photographie numérisée permet de diminuer le recours à l’original sur plaque de verre.
Weick-1


À terme, ces numérisations seront accessibles gratuitement et publiquement sur la Bibliothèque numérique du Sillon Lorrain (Limédia) où l’on peut déjà admirer près de 160 des clichés de Weick. Parfois seules traces d’un passé révolu, ces photographies montrent l’ancien visage de nos localités, avant le passage des guerres ou pendant le cataclysme. Leur découverte ou redécouverte fait parfois écho à des souvenirs lointains, elle est souvent source d’étonnement, de fascination et d’inspiration.
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Aux petits soins pour le Graduel
Véritable monument d’art médiéval, le Graduel de la collégiale de Saint-Dié a déjà traversé 5 siècles d’histoire. Nombreux sont les visiteurs à avoir pu admirer ses pages enluminées et ses quelques 1330 lettrines ! Afin qu’il demeure encore objet d’émerveillement et de fascination pour les décennies à venir, il convient d’en prendre soin et de le choyer.
Graduel1-1


Composé de bois, de pièces métalliques, de cuir, de ficelle, de parchemins, d’encres diverses et de dorures, ce document patrimonial pèse environ 53 kg et mesure quasiment 80 cm !
Ce manuscrit contient plus de 700 pages de partitions musicales qui étaient destinées à être chantées par un chœur réuni autour de l’ouvrage lors d’offices religieux.
Document d’usage régulier, le Graduel a été beaucoup utilisé pendant plusieurs siècles. Il a ensuite été admiré régulièrement par les amateurs de patrimoine et les curieux d’ici et d’ailleurs.

Photographie d’une des salles de l’ancienne bibliothèque de Saint-Dié où trônait le Graduel – (Cliché d’Adolphe Weick, I A 125, 1910)
Les aléas de l’histoire n’ont pas toujours permis sa conservation optimale. Par exemple, son sort lors de la Seconde Guerre mondiale est très méconnu et il est probable que le manuscrit ait été conservé, voire caché dans un lieu inadéquat à sa conservation. Cela aura au moins permis de le sauver du gigantesque incendie de Saint-Dié de 1944.
Pour l’ouverture de la nouvelle médiathèque, le Graduel va bénéficier d’une nouvelle jeunesse. En effet, ce manuscrit ancien fait l’objet d’une opération de conservation-restauration destinée à mieux le protéger et à réparer certains de ses éléments fragilisés au cours du temps. Ce traitement permettra une mise en valeur plus aisée et adéquate du document au cœur même de la médiathèque à la Boussole.
Pour ce faire, le Graduel a été envoyé à la Bibliothèque nationale de France (BnF), grande institution nationale, afin de le restaurer. Plusieurs experts et artisans d’arts s’y affairent et bichonnent ce bijou déodatien afin de lui assurer un avenir durable et sûr. La tâche est grande car plusieurs points d’attention nécessitent la main curative et sûre de spécialistes nationaux.

Le Graduel est un manuscrit massif qui alimente les réflexions scientifiques à la BnF – (© Arthur Durand, octobre 2021)
En premier lieu, le Graduel présente une déformation importante sur sa reliure au niveau de son ais supérieur (planche de bois recouverte de cuir qui couvrent l’avant du document), probablement due aux changements de conditions climatiques des divers endroits où il fût gardé.
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Après plusieurs analyses conjointes des experts de la BnF et du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH), il s’avère que plusieurs pièces de bois composent la structure de l’ais supérieur du manuscrit.

Modélisation de la structure des ais en bois par le LRMH (© LRMH)
La restauration d’un document patrimonial se basant sur un interventionnisme limité afin ne pas dénaturer l’œuvre, la pièce déformée ne peut donc pas être changée ou reformée.
En revanche, sa pression néfaste sur le corps d’ouvrage peut être homogénéisée grâce à l’insertion d’un plat intermédiaire épousant la forme de la déformation. Le contenu du Graduel sera ainsi sauvegardé, tandis que la déformation de son plat restera un témoin de sa longue histoire.
En parallèle de la création de cette pièce intermédiaire, plusieurs spécialistes travaillent sur les autres parties du manuscrit. Au total, 4 corps de métiers travaillent à la réfection des cuirs déchirés et manquants, au nettoyage des pièces métalliques, au dépoussiérage méticuleux du corps d’ouvrage, à la réparation des déchirures de parchemin, et à la consolidation des enluminures.
Ce chantier de conservation-restauration est conséquent. D’une certaine manière, il est à l’image du manuscrit : peu commun et de grande envergure.
Le Graduel en version numérique, c’est par ici

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Escales le long du Nil
La médiathèque intercommunale de Saint-Dié garde en ses murs de nombreux documents anciens dont certains ont marqué l’Histoire. Parmi ceux-ci, on trouve la Description de l’Égypte, véritable œuvre et encyclopédie monumentale du début du XIXe siècle sur la région du Nil. L’œuvre est liée à l’expédition d’Égypte de Napoléon (1798-1801) et a CONTRIBUé durablement à l'essor de l’égyptologie et l’orientalisme artistique. Cependant, ce n'est pas le seul document ancien sur l'Egypte conservé dans les fonds de la médiathèque.
Avant l’arrivée de Napoléon en Égypte, de nombreux voyageurs ont arpenté les routes d’Orient. Il s’agissait de voyages ponctuels et souvent guidés par une curiosité individuelle. L’un d’entre eux laissa une empreinte durable de son passage. En effet, à la fin du XVIIIe siècle, le philosophe Volney raconte son voyage en Orient dans son ouvrage Voyage en Syrie et en Égypte. Il y dépeint de manière très précise un tableau d’une Égypte tourmentée et postule l’idée que ce pays doit changer de mains afin de sauver et déchiffrer les vestiges antiques.


Volney, Voyage en Syrie et en Égypte pendant les années 1783, 84 et 85, An VII, Bibliothèque intercommunale de Saint-Dié, cote 26 961. L’oeuvre de Volney fait référence sur l’Égypte à la fin du XVIIIe siècle. Volney, Voyage en Syrie et en Égypte pendant les années 1783, 84 et 85, An VII, Bibliothèque intercommunale de Saint-Dié, cote 26 961. Gravure des pyramides de Gizeh par Louis Garreau. 
Cette idée est reprise par la jeune République française et un certain Bonaparte qui y voient également une
opportunité stratégique : couper la route des Indes au grand rival britannique. Province de l’Empire
ottoman, l’Égypte échappe au contrôle de son sultan et est en proie à des dissensions internes.
Carte de l’Empire ottoman datant de 1824 dans Hammer, Histoire de l’Empire ottoman (…),
Bibliothèque intercommunale de Saint-Dié, cote 10 255 – L’Égypte fait alors partie d’un Empire ottoman
en déclin. Éloignée d’Anatolie, la région est quasiment autonome.
C’est ainsi que l’Expédition d’Égypte prend forme en 1798 qui comprendra un volet militaire et un volet scientifique. Il s’agit d’introduire la science rationnelle prônée par l’esprit des Lumières en Orient, et d’enlever cette région à l’influence britannique.
La même année sont créés l’Institut d’Égypte et la Commission des sciences et des arts. À une époque où ce pays est connu au travers des récits fantasmés d’historiens antiques et de quelques voyageurs contemporains, ces institutions vont entreprendre de décrire la région dans un esprit scientifique dans tous les domaines. La démarche va séduire nombres de jeunes inconnus qui se feront un nom en Égypte. Au total, la Commission des sciences et des arts comportera 167 personnes, d’une moyenne d’âge de 25 ans.
L’armée d’Orient débarque à Alexandrie le 2 juillet 1798. Pendant trois années, les habitants, la faune, la flore et les vestiges antiques seront pleinement étudiés sous une protection militaire importante. Au fur et à mesure que les troupes françaises avancent en Égypte, les savants suivent les soldats et entreprennent leurs études.

Eau-forte d’après la toile Bonaparte en Egypte d’Edouard Détaille,
XIXe siècle, Bibliothèque intercommunale de Saint-Dié, cote E 46.
L’illustration représente un Bonaparte victorieux face aux Mamelouks
d’Égypte.

Reproduction de la toile Bonaparte aux pyramides contemplant la
momie d’un roi du peintre Maurice Orange, 1895, Bibliothèque
intercommunale de Saint-Dié, cote G ER 176.
Un temps victorieux, les Français sont progressivement mis en difficulté par les Anglais et leurs alliés qui finissent par prendre le dessus. La flotte française est coulée à Aboukir, tandis que l’éloignement de la Métropole et les épidémies au sein des troupes rendent difficiles une installation pérenne. Bonaparte rentré en France en 1799, c’est au général Kléber qu’est attribué le commandement des troupes en Égypte. Son assassinat en 1800 précipite encore le déclin de la campagne militaire française qui s’achève un an plus tard.
Si le volet militaire de l’expédition est un échec, son aspect scientifique sera un succès et débouchera sur un ouvrage monumental publié aux frais du gouvernement français : la Description de l’Égypte.
La démarche est inédite car jamais un pays n’avait été étudié de façon aussi complète. Cette œuvre sera la première encyclopédie entièrement consacrée à l’Égypte.
Description de l’Egypte, 1810-1826 –Exemplaire de Jules Ferry et
Abel Ferry. Bibliothèque de la Boussole, cote Res. A XIX 15.
Tirée à 1000 exemplaires, la première édition paraît progressivement de
1810 à 1826. Elle compte une vingtaine de volumes comprenant plus de
3000 illustrations. Ce ne sont pas moins de 300 graveurs parmi les meilleurs
de Paris qui ont été sollicités pour élaborer ces planches dont certaines ont
nécessité près de deux années de travail.
Les estampes sont très précises, même si leurs auteurs se permettent
quelques fantaisies. Il leur arrive par exemple de montrer entièrement un
monument en réalité ensablé ou de reconstituer des scènes antiques.

Vue du Temple d’Amon de Louxor (ville antique de Thèbes)
dans la Description de l’Égypte. L’obélisque à droite a été offert
à la France dans les années 1830 et se trouve aujourd’hui sur la
place de la Concorde à Paris.
Ils font même parfois figurer des personnages afin de rendre compte d’une échelle et signifier la monumentalité des vestiges antiques. Néanmoins, la Description de l’Égypte a le grand mérite de décrire des sites antiques de toute la région du Nil avec précision dont certains seront ensuite détruits ou restaurés.
Escales sur le Nil




La Description de l’Égypte lancera durablement l’égyptologie et redynamisera un orientalisme dans tous les domaines artistiques.
Au cours de cette expédition, la pierre de Rosette a été découverte dans le delta du Nil. La copie de ses gravures dans l’ouvrage permettra à Jean-François Champollion de proposer une traduction des hiéroglyphes en 1822.Bibliographie :
- Robert Solé, La grande aventure de l’égyptologie, Paris : Perrin, 2019.
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Les services à la Boussole : le patrimoine
Découvrez ici chaque trimestre le descriptif des différents services de votre équipement culturel, Pour ne pas perdre le nord à la Boussole !
Votre médiathèque contient de nombreux trésors ! Manuscrits médiévaux enluminés, incunables (premiers livres imprimés), documentation sur l’histoire locale, presse ancienne et récente, photographies… En tout, 100 000 documents : c’est tout ça, le « patrimoine » conservé à la Boussole.

L’équipe patrimoine veille à la fois à la conservation et à la mise en valeur de ces documents fragiles et précieux. Qu’est-ce que ça veut dire ?
La conservation, c’est tout ce qui va permettre de garder ces documents en bon état.
La valorisation, c’est tout ce qui va permettre de montrer et de faire connaître ces collections – comme les expositions, les animations, la numérisation par exemple.

Où pouvez-vous voir le patrimoine à la Boussole ?
L’espace Marco Polo
Du nom du célèbre explorateur, ce lieu, situé au rez-de-chaussée, est un espace de valorisation où sont exposés des documents patrimoniaux dans le cadre d’une exposition annuelle. Vous pouvez y admirer entre autres une reproduction de la carte de Martin Waldseemüller où le « nouveau continent » est pour la première fois nommé « America ».

Le service Patrimoine propose également des expositions temporaires sur des thèmes divers et variés dans la salle d’exposition. Donc restez à l’affût !
La Boîte au Trésor

Située au 1er étage, dans la Boîte qui surplombe l’atrium, c’est l’espace dédié au patrimoine. Vous pouvez y trouver en libre accès et empruntables à la maison des documents généralistes portant sur l’histoire des bibliothèques, l’histoire de l’imprimerie, sur la généalogie ou encore des ouvrages de la Pléiade.


Plusieurs vitrines vous permettront également de découvrir des livres anciens et parfois uniques – sélectionnés par notre équipe et renouvelés régulièrement.

Deux mois par an (pour des raisons de conservation), c’est aussi là que vous pourrez admirer le Graduel de Saint-Dié, un imposant manuscrit médiéval de 57 kilos, trésor du fonds patrimonial !
Pour en savoir plus sur le Graduel :
C’est ici également que vous pouvez, sous conditions, consulter les documents patrimoniaux de la Boussole. Intéressé(e) ? Retrouvez les horaires et les modalités https://escales.saint-die-des-vosges.fr/patrimoine/informations-pat

Vous ne pouvez pas venir voir le patrimoine ? Le patrimoine vient à vous ! La bibliothèque numérique Limédia vous permet de consulter des numérisations de nos documents les plus précieux : vous pouvez notamment y admirer toute l’année le Graduel, des photos anciennes de Saint-Dié issues du fonds Weick, et bien d’autres pépites !
Les événements annuels
Chaque année, en septembre, ont lieu les Journées Européennes du Patrimoine. La médiathèque se met alors aux couleurs du patrimoine déodatien pour l’occasion : ateliers, jeux, exposition, conférences…
Et en octobre, Saint-Dié accueille le Festival International de la Géographie : une occasion de mettre encore une fois notre patrimoine en valeur, mais aussi mettre à l’honneur un autre secteur important de la médiathèque que vous nous présenterons bientôt… Restez connectés !
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Les scieries, fleurons du patrimoine vosgien
La Boussole,pôle culturel et touristique, présente l'exposition« Les Scieries : fleurons du patrimoine vosgien », réalisée en partenariat avec le Haut-fer de Mandray et les scieries dela Hallièreet du Lançoir et en coopération avec l’Office du tourisme de Saint-Dié-des-Vosges jusqu'au 11 mai.
Le mercredi 17 avril, profitez de l’après-midi pour participer aux animations proposées par les associations des Trois Scieries entre 13h30 et 17h :
- Un éco-atelier pour fabriquer des nichoirs et des mangeoires par la scierie du Lançoir entre 14h et 15h30 dans l’atelier, à partir de 6 ans.
- Des casses tête de la Hallière, dans la Galerie du voyageur, à partir de 3/4 ans.
- Des maquettes hydrauliques du Haut-fer de Mandray dans la Galerie du voyageur, à partir de 7 ans.
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Les Journées européennes du patrimoine 2024
Découvrez le programme des journées européennes du patrimoine dans le réseau escales
La 41e édition des Journées européennes du patrimoine est un événement national, sous l'égide du Ministère de la Culture, et européen, sous l'impulsion de l'Union européenne. Ces journées ont pour objectif de montrer au plus grand nombre la richesse de notre patrimoine au travers de rendez-vous inédits, de visites insolites et d’ouvertures exceptionnelles.
Le réseau Escales participe cette année encore à mettre en avant le patrimoine local sous différentes formes : conférences, ateliers, visites, expositions, théâtre d'ombres. Sans plus tarder, voici le programme 2024 des Journées européennes du patrimoine :


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Retour sur... Les Journées européennes du Patrimoine 2024
Retour sur les journées européennes du patrimoine dans le réseau Escales
Le mercredi 18 septembre à Fraize
Dès mercredi, vous avez pu découvrir l'art de la calligraphie à la plume et au calame. Ainsi que les matériaux utilisés dans les manuscrits au Moyen-Âge. Le tout, dans une ambiance chaleureuse et conviviale avec Sophie, Cathy et Élise.
Le samedi 21 septembre à Étival

Le samedi, l'équipe d'Étival a pu vous faire jouer au Défi stivalien !

Le Défi stivalien est un jeu de société créé par la médiathèque d’Étival.
En passant sur les cases du plateau réalisées par Dominique Collin, les joueurs répondent à des questions portant sur Étival. Culture, patrimoine, vie quotidienne autrefois, citoyenneté, communications et médiathèque en sont les thèmes principaux.
Le but est d’obtenir le maximum de vignettes représentant les lieux emblématiques d’Étival que sont l’église abbatiale, la Ferme-musée, la mairie, la gare, la nouvelle école et la médiathèque.
Ce jeu permet d’enrichir ses connaissances de façon ludique, dans la convivialité et la bonne humeur.
À la Boussole
Au cours du mois de septembre, l'exposition Livres & Reliures : les plus belles reliures anciennes a permis de découvrir toute la diversité des reliures des livres conservées dans nos réserves patrimoniales.
Pour les plus curieux d’entre vous, c’était l’occasion de visiter, en compagnie de Roxane et Guillaume, les réserves de la médiathèque, lieu de conservation des documents les plus anciens rarement accessible au public : les magasins.
Le théâtre d’ombres, quant à lui, a rencontré un franc succès auprès des petits et des grands. Réalisé par Fanny et Élise, il a mis en scène deux contes vosgiens : « L’Oiseau enchanté »ainsi que « L’histoire du Sotré et du père Clément ».
Enfin, dans la salle Isabelle Autissier deux présentations des ouvrages « L’Habitat rural des Hautes-Vosges, du territoire à la ferme »et « Né de la montagne », par leurs auteurs respectifs ont eu lieu.
Cela a été également le moment de s’essayer à des ateliers d’écriture, en compagnie de l’association La Langue de Travers, des animations ludiques accessibles à tous. Tout au long de la journée, 45 personnes ont pris part aux activités, qu’il s’agisse de courtes sessions de 5 minutes ou d’ateliers plus longs. Les participants ont pu donner libre cours à leur créativité, en jouant avec la langue française. Voici une petite vidéo de présentation des ateliers et de l’association :
Si vous aussi, vous souhaitez y participer, La Langue de Travers vous propose un nouvel atelier le 16 novembre, à La Boussole dans le cadre des Rencontres avec l’Égypte. L’activité « Hiéroglyphes : comment ça s’écrit ? » se déroulera de 14 h à 17 h. Une inscription est conseillée. Venez nombreux !
Enfin, au cours des mois de septembre et d'octobre vous avez pu voir le Graduel de Saint-Dié dans la Boîte au Trésor. Venez vite l'apercevoir avant son retour dans les réserves patrimoniales pour y assurer sa conservation le 7 novembre !
Pas de panique, il sera à nouveau visible l'année prochaine pour la prochaine édition des Journées du patrimoine.
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Les archives littéraires en ligne et à La Boussole !
Les archives littéraires en ligne et à La Boussole !
Une trentaine d’établissements du Grand Est (bibliothèques, musées, services d’archives, maisons d’écrivains…) se sont associés pour vous faire (re)découvrir plus d’une centaine d’auteurs et d’autrices à travers les archives qu’ils ont laissées derrière eux : c’est le projet du site internet Litteraturesque.fr.

Les archives littéraires constituent les coulisses du travail d’écrivain : brouillons, notes de recherche, correspondance, photographies, etc. Le fait de conserver ce type de documents dans des institutions n’a pourtant pas toujours été une évidence : la figure de l’écrivain gagne en reconnaissance à partir de la fin du 17e siècle et les institutions commencent seulement à poser la question de la conservation et de la transmission des manuscrits d’écrivains. En 1881, Victor Hugo est ainsi le premier à léguer la totalité de son œuvre manuscrite et graphique à la Bibliothèque nationale. Des « maisons d’écrivain » apparaissent dans les années 1990 : ces lieux rassemblent les documents manuscrits, mais aussi des objets ayant appartenu à un même auteur. Elles sont ouvertes au public et s’installent souvent dans la maison où l’écrivain a vécu, comme la Maison Albert Schweizer à Gunsbach (Haut-Rhin).

Du côté de Saint-Dié, la médiathèque de La Boussole conserve trois fonds recensés sur Litteraturesque.fr :
Le fonds Yvan et Claire Goll
Isaac Lang, nom de plume d’Yvan Goll, naît à Saint-Dié en 1891 ; il rencontre Claire Studer (née Aischmann) à Genève en 1917. À Zurich, puis Paris et aux États-Unis où ils fuient les persécutions nazies de 1939 à 1947, ils sont poètes, écrivains, journalistes, traducteurs ; en français, en anglais, en allemand. Claire Goll, décédée en 1977, a légué à la ville de Saint-Dié-des-Vosges leurs manuscrits français représentatifs du surréalisme, leurs œuvres d’art ainsi que leur bibliothèque et leur mobilier. Pour en savoir plus : rendez-vous sur Litteraturesque.fr !
Le fonds Ernest Gengenbach
Né en 1903 à Gruey-les-Surance (Vosges), Ernest Gengenbach devait devenir prêtre. Au séminaire de Luxeuil puis à celui de Saint-Dié, il poursuit ensuite ses études à Paris. Mais ses nuits de débauche ne passent pas inaperçu : il est renvoyé à Saint-Dié et forcé de quitter la soutane. Se tournant vers l’occultisme, il écrit dans la veine surréaliste des œuvres érotiques, sataniques, ésotériques. La médiathèque de Saint-Dié conserve une partie de son œuvre écrite sous différents pseudonymes : la suite sur Litteraturesque.fr !
Le fonds Maxime Alexandre
Né en 1899 à Wolfisheim, près de Strasbourg, l’allemand est la langue que Maxime Alexandre utilise à l’école. En effet, l’actuel Bas-Rhin, comme la Moselle et le Haut-Rhin, faisait alors encore partie du « Reichsland Elsass-Lothringen » (Empire allemand). Il traduit en 1916 Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud – en allemand. À Paris, il rencontre André Breton et Louis Aragon : il écrit alors en français et s’inscrit lui aussi dans le mouvement surréaliste. Poésie, prose, théâtre : il continue d’écrire malgré ses déboires pendant la Seconde Guerre mondiale. Découvrez son histoire et celui du fonds conservé à la médiathèque sur Litteraturesque.fr !
Littératuresque






Jusqu’au 2 avril 2025, des documents originaux sont également exposés à La Boussole, en Boîte au Trésor. Une visite guidée vous est proposée le mardi 11 mars à 17h30.

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Les archives littéraires en ligne et à La Boussole !
Les archives littéraires en ligne et à La Boussole !
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Les archives littéraires constituent les coulisses du travail d’écrivain : brouillons, notes de recherche, correspondance, photographies, etc. Le fait de conserver ce type de documents dans des institutions n’a pourtant pas toujours été une évidence : la figure de l’écrivain gagne en reconnaissance à partir de la fin du 17e siècle et les institutions commencent seulement à poser la question de la conservation et de la transmission des manuscrits d’écrivains. En 1881, Victor Hugo est ainsi le premier à léguer la totalité de son œuvre manuscrite et graphique à la Bibliothèque nationale. Des « maisons d’écrivain » apparaissent dans les années 1990 : ces lieux rassemblent les documents manuscrits, mais aussi des objets ayant appartenu à un même auteur. Elles sont ouvertes au public et s’installent souvent dans la maison où l’écrivain a vécu, comme la Maison Albert Schweizer à Gunsbach (Haut-Rhin).

Du côté de Saint-Dié, la médiathèque de La Boussole conserve trois fonds recensés sur Litteraturesque.fr :
Le fonds Yvan et Claire Goll
Isaac Lang, nom de plume d’Yvan Goll, naît à Saint-Dié en 1891 ; il rencontre Claire Studer (née Aischmann) à Genève en 1917. À Zurich, puis Paris et aux États-Unis où ils fuient les persécutions nazies de 1939 à 1947, ils sont poètes, écrivains, journalistes, traducteurs ; en français, en anglais, en allemand. Claire Goll, décédée en 1977, a légué à la ville de Saint-Dié-des-Vosges leurs manuscrits français représentatifs du surréalisme, leurs œuvres d’art ainsi que leur bibliothèque et leur mobilier. Pour en savoir plus : rendez-vous sur Litteraturesque.fr !
Le fonds Ernest Gengenbach
Né en 1903 à Gruey-les-Surance (Vosges), Ernest Gengenbach devait devenir prêtre. Au séminaire de Luxeuil puis à celui de Saint-Dié, il poursuit ensuite ses études à Paris. Mais ses nuits de débauche ne passent pas inaperçu : il est renvoyé à Saint-Dié et forcé de quitter la soutane. Se tournant vers l’occultisme, il écrit dans la veine surréaliste des œuvres érotiques, sataniques, ésotériques. La médiathèque de Saint-Dié conserve une partie de son œuvre écrite sous différents pseudonymes : la suite sur Litteraturesque.fr !
Le fonds Maxime Alexandre
Né en 1899 à Wolfisheim, près de Strasbourg, l’allemand est la langue que Maxime Alexandre utilise à l’école. En effet, l’actuel Bas-Rhin, comme la Moselle et le Haut-Rhin, faisait alors encore partie du « Reichsland Elsass-Lothringen » (Empire allemand). Il traduit en 1916 Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud – en allemand. À Paris, il rencontre André Breton et Louis Aragon : il écrit alors en français et s’inscrit lui aussi dans le mouvement surréaliste. Poésie, prose, théâtre : il continue d’écrire malgré ses déboires pendant la Seconde Guerre mondiale. Découvrez son histoire et celui du fonds conservé à la médiathèque sur Litteraturesque.fr !
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Jusqu’au 2 avril 2025, des documents originaux sont également exposés à La Boussole, en Boîte au Trésor. Une visite guidée vous est proposée le mardi 11 mars à 17h30.

